Hace calor !
Une des choses qui me met de
bonne humeur le matin, c’est de découvrir que les voisins, chers voisins, ont
coupé l’eau pour pouvoir brancher leur bombonne. C’est tellement moins cher de
couper l’eau chez les autres et de ne pas payer les factures… Et puis si drôle
d’imaginer que la demoiselle d’à côté est obligée de se laver en versant
l’unique bouteille d’eau du frigo dans une casserole ! Imaginez :
vous vous levez un matin de bonne humeur car vous allez retrouvez Choucou,
votre prof d’histoire préféré (qui mériterait un chapitre à lui tout seul que
je me promets d’écrire un jour…), vous avez les cheveux en pagaille et la mine
un peu barbouillée du délicieux vin rouge bu la veille mais pas grave !
Une bonne douche arrangera tout ça ! Malheureusement le robinet refuse de
déverser le liquide salvateur… Vous essayez donc tous les robinets de la
maison, même le petit bassin pour se laver les pieds (ou les fesses, j’ai
jamais bien compris l’utilité de ce truc…), mais…rien. Pas une goutte. Et se
priver de douche au saut du lit lorsque dehors il fait déjà plus de 30° disons
que ça … énerve pour rester polie. Je redécouvre donc les joies de la
« toilette de chat », une expression sans doute très mignonne pour
les chats mais détestables pour les humains consuméristes et dépensiers qui ont
pris la fâcheuse habitude de se laver tous les jours ! A peine
débarbouillée, je dégouline déjà de sueur… que va dire Chouchou ?
Heureusement, ici, tout le monde est dans le même état. Une telle température
au printemps n’est pas habituelle et les gens se débrouillent comme ils peuvent
pour se préserver de la chaleur. Eventails, serviettes éponge, bouteilles
d’eau… J’apprécie le plaisir simple d’entrer dans un magasin climatisé et de
rester sous le ventilateur ; j’aime aussi les après midi chez le glacier,
vautrée dans un canapé à déguster le seul met qui me parait acceptable
(d’autant que le serveur ressemble à l’acteur argentin Gael Garcia Bernal…). En
attendant, dehors, la chaleur prend ses aises. Elle détruit les choucroutes
brushinguées, les maquillages ostentatoires, plaque les chemises et les
chemisiers. Elle règne sur la ville en maîtresse absolue, diabolique,
impitoyable. Et me ferait presque regretter le froid et la pluie de ma chère
Bretagne ! Dans les boutiques, les
décorations de noël cohabitent avec les maillots de bains et serviettes de
plage ; les publicités ventent les mérites des stations balnéaires ;
le week-end ceux qui le peuvent quittent la ville pour aller s’aérer sur la
côte argentine. Et moi, dans cette fournaise, je pense à ces êtres chers et
délicats qui ne traverseront pas l’atlantique pour les vacances faute de
pouvoir résister à la chaleur ennemie… Comment vais-je pouvoir fêter noël sans
eux, attendus, désirés, rêvés onze mois durant ? Chers chocolats de noël…
je vous attendrai jusqu’à l’année prochaine !